L'Artiste Sangie
Biographie
C’est dès son plus jeune âge que Sangie découvre la danse et la peinture. Elle explore divers instruments et manifeste toujours un amour pour le dessin. Pourquoi ? “Parce que, sans le savoir, cela me permettait de vivre en pleine conscience, loin du monde des adultes qui semblaient avoir beaucoup de problèmes au quotidien. Cela me permettait de m’isoler dans une sorte de bulle où je n’avais pas à me soucier du regard des autres.”
À l’âge de 7 ans, elle se rappelle avoir observé son grand-père peindre des paysages figuratifs à l’huile avec son chevalet en plein air. Il exprimait souvent sa frustration à propos des autres et de la manière dont ils jugeaient son travail artistique. La critique était insupportable pour lui et avait mis fin à toute envie d’exposer.
“Ses frustrations et sa peine étaient palpables, mais je ressentais aussi à quel point la peinture lui procurait du bien-être. Cela m’a inspirée à essayer en l’imitant, en empruntant ses pinceaux.”
Après avoir passé 20 ans en région parisienne, Sangie déménage en Australie. Ce qu’elle découvre là-bas en termes de lumière, de nature et de techniques de peinture influence considérablement ses choix futurs. C’est ainsi qu’elle décide d’établir son atelier artistique à Aix-en-Provence, exploitant la célèbre lumière de la région dans ses œuvres abstraites. Après le dessin et l’huile, elle explore l’acrylique, le fusain et l’encre. Elle aborde la peinture avec une grande ouverture et expérimente les gestes, les mouvements, tout en travaillant la calligraphie et l’étirement vibratoire de la matière.
Ses cours sur l’histoire de l’art l’ont particulièrement marquée, surtout par les artistes qui ont proposé une autre vision de la réalité (les fauvistes), façonnée par l’énergie du mouvement (Hans Hartung, Fabienne Verdier), le travail de la matière (Richter, Soulages) et la puissance des couleurs (Klein, Matisse, Rothko). Chacun à sa manière a cherché à explorer une forme de réalité, d’émotion, d’énergie, en ajoutant ce que les yeux ne voient pas, mais que le cœur ressent. Ce sont ces vibrations qui sont à la base de ses créations.
En tant que danseuse, elle s’appuie sur ses sensations pour travailler la gestuelle, appliquant des couches colorées pour mettre en valeur les émotions et nous emmener à différents niveaux de réalité. Au fil des années, elle a étudié inlassablement comment l’abstraction et les énergies véhiculées prennent naturellement le pas sur la réalité, transcendant ainsi les limites du monde physique.
Les neurosciences ont révélé que le cerveau est un muscle qui peut être renforcé positivement pour voir la vie sous un angle plus beau et ainsi vivre mieux. Sangie utilise son art dans cette approche pour diffuser des messages d’optimisme et de bienveillance.
Elle expose régulièrement en France et à l’étranger, et elle est maintenant représentée à Londres, Los Angeles et Lisbonne. Ses tableaux font partie de collections privées dans le monde entier et ont été présentés à Miami Art Basel en décembre 2018 par Aqua Art Miami.